VOITURE ÉLECTRIQUE : LA FAUSSE BONNE IDÉE POUR L'AVENIR ? (PART 3)

Il n'est donc pas du tout certain que la voiture électrique soit LA panacée pour remplacer les voitures thermiques (voir arguments détaillés des deux précédents articles).

Que la voiture électrique soit une des solutions pour remplacer les voitures thermiques et pallier au manque de pétrole dans un avenir plus ou moins lointain, c'est possible. Notamment pour un usage urbain et suburbain.

Mais concernant les longs voyages et l'empreinte écologique, la voiture électrique est une solution insatisfaisante.

Que reste-t-il comme solutions pour remplacer les voitures thermiques ?

Au lieu d'envisager du tout ou rien (voitures électriques ou voitures thermiques), la sagesse recommanderait d'explorer des voies médianes.

Par exemple :

- la voiture solaire (avec panneaux solaires couplés a` un moteur soit électrique soit thermique).

- la voiture a` hydrogène (mais ce n'est pas pour demain !)

- les voitures hybrides (alors que leur suppression est programmée en 2035 par l'Union européenne, comme celle des voitures thermiques).

- les voitures fonctionnant avec de l'huile de friture recyclée (interdit pour l'instant).

D'autres solutions existent mais, pour cela, il faut un remaniement du fonctionnement de nos sociétés libérales (économiquement) et un changement de mentalités : augmenter considérablement les transports en commun, les rendre gratuits (dans certains pays d'Europe, c'est le cas), augmenter le nombre de gares et d'arrêts de bus, favoriser les vélos (par exemple, à Copenhague, capitale de 1,2 million d'habitants il n'y a aucun embouteillage grâce à une infrastructure conçue pour favoriser les cyclistes).

La solution a` long terme, c'est aussi la décroissance et non pas la fuite en avant dans la recherche de technologies "vertes" qui ne le sont pas tant que cela. Mais pour nos politiques et nos économistes, la décroissance est un "gros mot" : seule une croissance économique infinie dans un monde fini est considérée comme légitime.

Dernier souci avec les véhicules électriques : la sécurité. Depuis quelques mois, les incendies de bus électriques se sont multipliés.

Que ce soit a` Paris (photo ci-dessus) ou a` Bordeaux.

"Un bus a pris feu ce vendredi 3 juin sur la rocade de Bordeaux à hauteur de Bègles. Aucun blessé mais la circulation a été très perturbée. C'est le troisième incendie de bus dans la métropole."

(source : toute la presse)

Et il n'y a pas que les bus électriques qui prennent feu ! Des voitures électriques s'enflamment parfois spontanément elles aussi. Mais il paraîtrait que cela est dû a` un certain type de batteries (et pas a` d'autres) et qu'il n'y aurait pas plus d'incendies de voitures électriques que de voitures thermiques (en proportion du nombre de véhicules circulant).

Enfin, s'il existe des bus électriques, qu'en est-il des camions électriques ? Mystère !

On comprend que le sujet soit tabou car si l'on peut concevoir l'utilisation de bus électriques (utilisation urbaine et suburbaine ne nécessitant pas trop de recharges fréquentes des batteries), on voit mal pour l'instant des transporteurs routiers investir dans des camions électriques dont les chauffeurs devraient s'arrêter toutes les 3 heures sur des aires d'autoroutes pour recharger leurs batteries en attendant entre 45 minutes et une heure sans rien faire puis repartir pour 300 ou 400 km et s'arrêter de nouveau pour recharger les batteries. Le camion parti de Paris n'est pas prêt de livrer Barcelone ou Varsovie !

Comme nous l'avons dit au début de cette série d'articles, les publications et les livres démythifiant la voiture électrique comme unique solution d'avenir ne sont pas légion. Outre ceux déja` cités, notons également cet ouvrage :