LA BAULE : LA VOISINE QUI VOULAIT TOUJOURS QU'ON LA REMBOURSE !

On avait une voisine, 52 ans, mais qui ne les faisait pas, qui nous prenait pour la Sécurité Sociale. Elle voulait toujours un remboursement.
On vous explique.
Venant d'emménager dans notre résidence, cette nouvelle voisine vient immédiatement nous demander ou` est le local a` poubelles, comment on ouvre la porte du local a` vélo (avec quel clef) et si elle peut mettre sa voiture sur un emplacement réservé comme il n'y a personne (ou presque) dans la résidence l'hiver. Cela fait aussi partie de notre karma : a` chaque fois qu'une nouvelle personne arrive dans l'endroit ou` l'on habite, c'est vers nous qu'elle vient demander tout un tas de trucs.
Elle pourrait demander a` quelqu'un d'autre, mais non, a` chaque fois, c'est pour nous.
Nous avons fini par accepter cette fatalité comme une épreuve que Dieu nous envoie. Cela ne se refuse pas !

Donc, un jour que Miranda vient encore sonner pour nous demander un renseignement, elle voit dans un coin de notre entrée une petite chaine hi-fi. La discussion s'engage :
"Vous avez de la chance ! Ma chaine hi-fi vient de rendre l'âme. La musique me manque.
- Vous savez, celle-ci est une petite chaîne dont je ne me sers plus. On m'en a offert une autre pour mon anniversaire.
- Ahhh ! Et vous accepteriez de me la vendre un petit prix ?
- Oui, pourquoi pas. Disons 30 euros.
- Parfait. Je vais chercher l'argent."

 Et Miranda revient avec les 30 euros et emmène la petite chaîne hi-fi. Le lendemain en fin de journée, elle sonne de nouveau a` notre porte :
" Je vous rends votre chaîne hi-fi. Je n'en veux plus. Rendez-moi mon argent.
- Ah bon ! Il y a un problème ? Elle ne marche pas bien ? Pourtant.....
- Non, ce n'est pas cela. La couleur ne va pas du tout dans mon salon.
- La couleur ?
- Oui. Ce gris argenté ne va pas avec mes fauteuils tapissés.
- Ah !
- Rendez-moi mon argent."
Et on lui rend ses 30 euros.

 15 jours plus tard, la voisine Miranda sonne de nouveau a` notre porte :
"Bonjour Chris, j'ai vu en passant dans la rue sur votre terrasse une poterie qui me plaît beaucoup.
- Une poterie ?
- Oui. Un gros pot de fleurs.
- Ah oui, le pot de fleurs. Je ne m'en sers pas d'ailleurs.
- C'est ce que j'ai vu. Il n'y a rien dedans. Vous ne voudriez pas me le vendre ?
- Pourquoi pas.
- Oh, merci ! La poterie est vraiment belle. Combien ?
- 20 euros, ça irait ?
- Extra. Tenez, voici les 20 euros. Vous pouvez m'aider a` transporter le pot de fleurs jusqu'a` chez moi ? Il semble lourd.
- Pas de souci."

Deux jours plus tard, Miranda sonne encore a` notre porte :
"Venez rechercher le pot de fleurs et rendez-moi mes 20 euros !
- Quoi ? Vous vous moquez de moi ! Qu'est-ce qu'il y a encore ?
- Vous saviez parfaitement que ce genre de poterie n'irait pas sur ma terrasse et vous me l'avez vendue quand même.
- Mais c'est vous qui vouliez me l'acheter !
- Oui. Mais vous avez insisté pour me la vendre.
- J'ai insisté ? Moi ?
- Oh, ça va, ne soyez pas de mauvaise foi !"
On lui rend ses 20 euros et on reprend notre pot de fleurs. Et on se dit que la prochaine fois qu'elle viendra sonner, elle ne sera pas déçue de l'accueil. Mais l'emmerdeuse nous préparait bien mieux.

Quelque temps plus tard, nous rencontrons une autre voisine mais amie de longue date et nous discutons. Soudain, elle me dit :
- "Dis donc, la nouvelle voisine, Miranda, tu la connais ?
- Un peu.
- Si, tu la connais !
- Pourquoi tu me dis cela ?
- Parce qu'elle m'a dit qu'a` chaque fois que tu la rencontrais tu essayais de lui vendre des cochonneries dont tu ne te servais plus.
- Moi ?
- Oui, toi !
- Alors, ça, c'est la meilleure."

Quelques jours plus tard, on croise Miranda dans la résidence, celle qui voulait tout le temps nous acheter des trucs et se faire rembourser ensuite et qui nous débine lorsqu'elle parle a` nos copines. On tente de l'éviter mais elle s'approche de nous et nous dit : 
"Vous savez, je ne suis pas idiote. J'ai bien vu votre petit jeu.
- Quel petit jeu ?
- Votre petit jeu pour tenter de me séduire. M'aborder sous prétexte de me vendre des choses pour pouvoir ensuite flirter avec moi.
- Mais c'est vous qui venez tout le temps sonner chez moi !
- Tssss Tssss Tsss ! Ne perdez pas votre temps avec moi. J'aime mieux vous prévenir. Je ne suis pas libre !"