COMMENT LA BAULE EST DEVENUE UNE VILLE DE RETRAITÉS ET DE RÉSIDENTS SECONDAIRES EN MOINS DE 50 ANS

On entend souvent deux phrases lapidaires concernant La Baule :
- "La Baule sera toujours La Baule".
- "La Baule, c'est plus ce que c'était !"
On entend souvent aussi cette phrase : "La Baule est bien gérée. Tout va bien !"

Comme c'est souvent le cas, la vérité est beaucoup plus subtile.
1) Si l'on regarde les statistiques de l'Insee concernant La Baule sur la période 1968-2018, eh bien, "La Baule, c'est plus ce que c'était !"
2) Et si La Baule est bien gérée financièrement, la ville a perdu beaucoup de son dynamisme économique et démographique en 50 ans.
Pour beaucoup de personnes, il ne faut rien changer. Il ne faut rien faire. Pas d'innovation, pas d'audace, pas de changement. La Baule doit rester ce qu'elle est, ce qu'elle fut. Sauf que c'est méconnaître le flux naturel de la vie : on ne peut jamais rester immobile. Si l'on n'avance pas, on finit toujours par reculer.
Mais place aux chiffres qui, nous l'espérons, replaceront les discussions au niveau et a` l'endroit ou` elles devraient être.

 Sur la période 1968-1975, le taux de natalité a` La Baule était de 16,1 pour mille.
Sur la période 2011-2016, il est tombé a` 5,5 pour mille.
Pour les mêmes périodes, le taux de mortalité est passé de 11,7 pour mille a` 16 pour mille.
Continuons avant de tirer des conclusions.

La taille d'un ménage en 1968 était de 3 personnes.
Il n'est plus que de 1,8 personnes en 2016.
3 personnes, cela signifie généralement 2 adultes + 1 enfant.
1,8 personnes, cela signifie 2 adultes. 
Ou alors, une famille monoparentale comptant 1 adulte + 1 enfant. Mais vu l'âge moyen des Baulois, une personne seule de 75 ans avec un enfant, c'est assez rare !

En 1968, il y avait 4391 résidences principales et 5440 résidences secondaires.
En 2016, il y a 8269 résidences principales et 13028 résidences secondaires.
On est passé d'une quasi équivalence a` 50 % de plus de résidences secondaires que de résidences principales en 50 ans.

 Qu'en déduire ?
Qu'une politique d'urbanisation massive a` vocation touristique a attiré de nombreux résidents secondaires et/ou de résidents a` l'année plus âgés qu'auparavant.
La natalité chute dramatiquement, la mortalité augmente (c'est logique), la taille des ménages diminue, les enfants désertent La Baule. 
Il est évident qu'avec une telle politique démographique La Baule va droit dans le mur. Le mur du déclin : déclin démographique, immobilisme généralisé, déclin économique.
Nous allons voir maintenant les répercussions déja` existantes sur le dynamisme économique de La Baule.

 A suivre...