COMMENT LA BAULE EST DEVENUE UNE VILLE DE RETRAITÉS ET DE RÉSIDENTS SECONDAIRES EN MOINS DE 50 ANS (seconde partie)

Nous l'avons vu : une population de plus en plus vieillissante, une natalité qui s'écroule, la taille des ménages qui diminue drastiquement et une politique économique (si on peut appeler cela une politique économique) qui a consisté depuis 50 ans a` construire encore et encore pour attirer des touristes, des estivants et des résidents secondaires.

Mais la vraie économie, ce n'est pas cela : les économies de rentiers (comme on dit en cours de macro-économie) ne durent qu'un temps. Une vraie économie, ce ne sont pas des aides familiales a` l'année pour les personnes âgées et des vendeurs de glaces l'été pour les touristes. Une vraie économie, ce sont des entreprises novatrices et dynamiques qui entraînent tout un territoire (et non pas uniquement des petites entreprises).
C'est pour cela que nous avions proposé lorsque nous étions encore dans une optique de candidature aux élections municipales a` La Baule en 2020 de créer en priorité et rapidement un "Pôle pour les entreprises de nouvelles technologies" a` La Baule. 

Pourquoi les nouvelles technologies ? Parce que l'on ne peut pas développer l'agriculture a` La Baule (sauf a` Escoublac peut-être ?) et parce que les rares industries (non bruyantes et non polluantes) ont déserté définitivement La Baule. Il ne reste donc plus que les services comme forme d'entreprises (ce que l'on appelle le secteur économique tertiaire). Puisqu'aussi qu'en ce qui concerne les commerces l'offre est abondamment pourvue.

 Reprenons les chiffres de l'Insee, chiffres qui vont vite montrer l'absence de dynamisme économique de La Baule.
Tous les ans, une certaine propagande a` l'approche de la saison estivale (propagande relayée par certains journaux locaux) veut nous faire croire que les entreprises embauchent comme pas possible (et l'on mélange souvent allégrement emplois saisonniers et emplois en CDI). Et chaque année est encore meilleure que la précédente. 
Mais les chiffres, les vrais, sont cruels : le taux de chômage sur La Baule est passé de 11,4 % en 2011 a` 14 % en 2016. Quel dynamisme économique !

Heureusement, même avec un fort taux de chômage, La Baule est une ville de riches. Avec des chômeurs, mais une ville riche.
Une fois de plus, les chiffres de l'Insee apportent un sérieux bémol aux idées reçues. 
Alors que le taux de pauvreté en France se situe a` 14,5 % de la population, le taux de pauvreté des 40-60 ans est de 12 % a` La Baule.
Et les 40-60 ans, c'est justement l'âge ou` normalement on travaille.
Ce qui veut dire ?
Ce qui veut dire qu'effectivement La Baule est une ville riche. De riches inactifs mais de moins riches actifs (voire de vrais pauvres). Le travail ne paie pas a` La Baule !