"BALANCE TA COCHONNE" : HARCELEMENT SEXUEL A LA BAULE-LES-PINS (seconde partie)

"Alors, Chris, cette seconde histoire de harcelement sexuel (en plus de l'agression sexuelle) dont vous avez été victime, c'est quoi ?
- C'est encore une jeune fille de La Baule-les-Pins. Mais cette fois, pas une jeune fille de 78 ans, une jeune fille de 85 ans.
- La`, je vais avoir du mal a` vous croire.
- Il va falloir pourtant. Car, comme je vous l'ai déja` dit, j'ai toutes les preuves encore une fois. Messages sur mon répondeur téléphonique, mails plutôt chauds, etc...
- Des mails ? Votre harceleuse de 85 ans a un ordinateur ?
- Oui. C'est une mamie moderne. Bon, elle ne fait pas grand chose sur son ordi : juste aller voir ses mails, Facebook et faire des recherches sur le web. Mais tout vient de ce fichu ordinateur.
- Ah bon ? Comment cela ?
- C'était une voisine copine d'une copine d'une copine. Et la copine de la copine (a` qui j'avais déja` "déplanté" son ordinateur) me demande si sa copine (ma voisine de 85 ans) pourrait me contacter car elle a de gros soucis avec son PC. Je réponds que "oui", évidemment.
- Et ?
- Et elle m'appelle et je monte chez elle (puisque nous sommes dans le meme bâtiment) voir l'étendue des dégâts.
- Vous avez eu du travail, j'imagine ?
- Pas mal, oui. Mamie avait cliqué un peu sur tout et n'importe quoi. Tout était sens dessus dessous. Les mises a` jour pas effectuées. Bref, j'y ai passé plus d'une heure et je n'avais pas fini mais il était l'heure de déjeuner.
- Elle vous invite, c'est ca ?
- Pas du tout. Elle me propose de repasser le lendemain dans la matinée pour finir le nettoyage de son ordinateur.

 - Et le lendemain ?
- Le lendemain, j'y retourne mais je note quelques changements.
- Elle a encore planté son ordi ?
- Non. Des changements concernant la mamie.
- Lesquels ?
- Eh bien, elle est maquillée comme une voiture volée, elle empeste le parfum (haut de gamme mais envahissant) et elle a troqué son pull en cachemire de la veille pour un chemisier avec décolleté.
- Ca sent l'embuscade.
- Vous ne croyez pas si bien dire. Ca commence sitôt que j'ai fini de nettoyer et de remettre en ordre son ordinateur. Elle me demande si je ne veux pas lui passer sur l'épaule droite une pommade car elle a un début de tendinite.
- Pourquoi pas ? Ce n'est pas facile a` faire soi-meme.
- Oui, mais elle a enlevé son chemisier pour que je puisse lui passer sa pommade sur l'épaule et, a` présent, elle est en soutien-gorge devant moi.
- Ah oui, ca devient délicat. Que faites-vous ?
- Tout d'abord, j'hésite. Puis elle insiste : "juste une noisette de pommade, s'il vous plaît !" Vite fait, je lui applique sa pommade sur l'épaule.
- Vous voyez, tout se passe bien. Il ne faut pas voir le mal partout.
- Si, justement, il faut voir le mal partout car elle me prend la main avec laquelle je viens d'appliquer la pommade et la met direct dans son soutien-gorge en la plaquant contre ses seins.

- Le dépannage informatique dérape, on dirait ?
- Oui. Je retire ma main en lui disant de remettre son chemisier pour ne pas qu'elle attrape froid.
- Et alors ?
- Elle remet doucement son chemisier (a` cause de sa tendinite) et vient vers moi en me disant : "Montrez-moi votre sexe".
- Vous plaisantez ?
- Non, je vous jure.
- Que lui répondez-vous ?
- Je lui dit : "Votre demande est un peu surprenante mais qu'est-ce que cela va vous apporter si je vous montre mon sexe ?"
- Alors ?
- Elle me répond : "Je vais pouvoir le prendre dans ma main et ensuite, je vais vous sucer. Vous n'avez pas envie que je vous suce ?"
- Stop ! Je ne vous crois plus !
- Vous avez tort car des propositions de sucettes, j'en ai eu par mails ensuite. Et je peux vous les montrer (les mails, pas les sucettes).

- Donc, vous faites quoi ?
- Je ne pense qu'a` partir sans me montrer trop désagréable. Je lui dis que ce n'est pas un temps pour manger des sucettes (il pleut) et que je vais y aller. Elle n'insiste pas.
- Ouf ! Sauvé !
- Pas du tout ! Ensuite, comme je vous l'ai dit, mails incessants avec propositions super chaudes. Appels téléphoniques sur mon répondeur avec alternance de chaud et froid.
- Qu'avez-vous fait ?
- Rien. J'ai attendu que cela se passe (ca a été long) et j'évitais de la croiser dans la résidence pour ne pas qu'elle s'échauffe trop.
- Vous n'avez pas eu l'idée de porter plainte ou au moins de déposer une "main courante" au Commissariat ?
- Ecoutez ! Une agression sexuelle, deux mamies harceleuses en 10 ans, il aurait fallu que je prenne un abonnement au Commissariat de La Baule. Et puis, comme je vous l'ai dit auparavant, autant une femme de 35 ans qui vous harcele va vite finir par avoir des problemes avec la justice, autant une mamie de 85 ans sait qu'elle ne risque pas grand chose. Au pire, elle dira qu'elle a des trous de mémoire, que c'était "pour rire" ou que c'était a` cause des effets secondaires des médicaments qu'elle prend (toutes les mamies, c'est bien connu, prennent des médicaments).
- Eh bien, il s'en passe des choses a` La Baule-les-Pins. Les touristes et les résidents secondaires qui viennent en vacances ne s'imaginent pas tout cela. Et tout cela tombe sur vous a` chaque fois !
- Vous voulez rire ?
- Il n'y a pas qu'a` vous que cela arrive ?
- Evidemment que je ne suis pas le seul harcelé. Je vous ai parlé d'expériences personnelles réelles mais j'ai des amis hommes qui m'en ont raconté de belles.

- Vous ne voulez pas me raconter ?
- Non. Ce sont leurs expériences, pas les miennes.
- Juste quelques mots ?
- Ok. Alors, disons que certains de mes amis hommes sont tombés eux aussi dans des embuscades : ils venaient réparer un robinet ou mettre un tableau au mur chez une mamie et ca a dérapé aussi pour eux.
- Par exemple ?
- Le cas le plus surprenant est ce que m'a raconté mon ami Le Marquis (pseudo). Apres avoir remplacé un joint de robinet chez une sémillante jeune femme de 75 ans (toujours a` La Baule-les-Pins), celle-ci disparaît subitement de la salle de bains ou` il travaillait.
Ayant fini sa réparation, mon ami l'appelle. Elle lui répond de venir "par ici". En fait, elle est en nuisette dans sa chambre sur son lit. Mon ami lui dit qu'il a fini. Elle lui sourit en lui disant d'entrer dans la chambre et lui tend un godemichet.
Mon ami s'étonne : "Pour quoi faire ?"
La belle rit : "Voyons, vous avez un sexe, je vous donne un godemichet. Comme j'ai deux orifices, vous choisissez lequel vous voulez pénétrer et vous utilisez le godemichet pour l'autre".
- Nooooon !
- Si !
- Qu'a fait votre ami ?
- Pas grand chose. Tellement surpris par la proposition, il s'est évanoui.
- Ce n'était pas trop grave ?
- Non. Juste une brutale chute de tension due a` la proposition de la belle au godemichet.
- Chris, que me conseillez-vous ? Venir ou pas en vacances a` La Baule-les-Pins ?
- En vacances, oui, pourquoi pas. Mais y vivre"......