LA BAULE FANTASMÉE ET LA BAULE RÉELLE !

A part les touristes qui croient tout ce qu'il y a d'écrit sur les brochures publicitaires touristiques ou qui contemplent sur les réseaux sociaux toute l'année des photos de la baie de La Baule ou` il ne pleut jamais, les résidents secondaires et les Baulois résidents a` l'année savent bien qu'il existe deux Baules : La Baule fantasmée et La Baule réelle.




Enfin, pas tous ! Car le fantasme baulois est quelque chose qui est assez incroyable : alors qu'il n'y a pas une seule preuve que La Baule soit restée la même depuis cent ans (par exemple, les immeubles du remblai a` la place des villas), beaucoup de personnes vivent (ou font semblant de vivre pour ne pas sombrer dans la dépression la plus noire) dans une ville qui n'existe pas.
Dans beaucoup de villes de France, lorsqu'on demande aux gens de décrire leur ville, cela correspond généralement a` une réalité que l'on peut aisément vérifier en se rendant dans cette ville. Mais a` La Baule, la ville décrite ne correspond pas a` la ville réelle.



On en a déja` parlé : beaucoup de "faux" Baulois (des personnes vivant depuis moins de 10 ans a` La Baule - voir nos articles sur le sujet et les statistiques de l'Insee sur l'ancienneté des Baulois) font semblant de vivre dans une ville qui n'existe pas. Mais pourquoi en majorité des "faux" Baulois ?

Tout simplement parce que les vrais Baulois ont admis depuis longtemps la réalité (sinon ils seraient partis). 
Tandis que les faux Baulois, se rendant compte de l'erreur qu'ils ont faite (pas tous mais un bon nombre) de venir vivre a` La Baule a` l'année tentent de faire croire a` leurs amis, a` leur famille, sur les réseaux sociaux, enfin a` tous ceux qui ne connaissent pas bien La Baule que tout va bien pour eux et que c'est pas possible comme La Baule c'est génial.




Tiens, par exemple, il faut voir les dames élégantes avec des grands chapeaux qui se baladent dans des limousines décapotables ou a` cheval dans les rues de La Baule avant de rentrer dans leur hôtel particulier sur le front de mer. Hôtel particulier ou` quatre générations se côtoient et vivent ensemble depuis plus de 120 ans. Aux beaux jours, on sort le yacht et on apprend aux enfants a` hisser les voiles et a` pêcher du homard avec des casiers en bois que les pêcheurs de Pornichet préparent avec amour.

Et puis, les faux Baulois en rajoutent dans le fantasme délirant : La Baule, c'est une ville sans délinquance (l'hiver surtout quand il n'y a personne) a` part quelques cambriolages (qui sont en continuelle hausse quand même) , sans drogue (ah bon ?), sans bandes de jeunes (c'est vrai puisqu'il n'y a pas de jeunes), calme (surtout sur le Remblai l'été et en centre-ville), ou` l'on respire le grand air (juste un air un peu irrespirable l'été a` cause de la pollution lorsque l'on passe de 16 000 a` 200 000 personnes a` La Baule en aout), avec une grande plage (avec plein de crottin de cheval en toutes saisons et de crottes de chien l'hiver en plus) fantastique pour se promener le long des 9 km (tout juste 7 en réalité) de la baie de La Baule.
Une ville ou` l'on aime apprendre et s'instruire (surtout devant la télé), ou` la culture (locale) est mise en avant avec des artistes, des écrivains et des génies (sans bouillir) bien connus de leurs parents et des amis de leurs parents.





Une ville ou` l'on voit toujours les mêmes depuis plus de 20 ans déjeunant au restaurant avec les mêmes, faisant du business avec les mêmes, copinant avec les mêmes, faisant des interviews avec les mêmes, sortant avec les mêmes, jouant au golf ou au tennis en faisant du cheval avec les mêmes....
Une telle monotonie, un tel ennui, nous ne connaissions pas depuis nos vacances d'été 1971 en colonie dans la Creuse au bord du lac d'Eguzon.

Et cette répétition qui tue a` petit feu : "Encore lui ! Lui avec sa femme, avec son meilleur ami, avec un élu du coin qui est son copain, avec ses copains chasseurs, avec ses copains du tennis, avec ses copains cavaliers, avec ses copains qui boivent des mojitos sur la plage, avec son ex-femme, avec le nouveau mec de son ex-femme, avec une ancienne vedette de la télévision des années 60..." 
Et avec lui, les autres qui sont comme lui, femmes comme hommes, et leurs enfants qui sont comme eux et tous ceux qu'on voit tout le temps avec lui. Ou avec elle ! Car "lui" peut aussi  être "elle". Elle avec ses copines avenue de Gaulle, elle au marché, elle et son nouveau lifting, elle et ses nouveaux seins, elle et ses nouvelles lèvres (celles du haut), elle et son amant, elle au golf, elle qui marche dans la mer, elle qui sait qui sera le futur Maire de La Baule (alors que tout le monde doit encore attendre 2 mois pour le savoir).




Des trucs a` devenir fou !
D'ailleurs, un certain nombre de Baulois ne sont pas très nets : on les détecte encore plus facilement en ce moment car faut voir ce que ces Baulois (le plus souvent des faux Baulois d'ailleurs a` qui on n'a rien demandé) vraiment perturbés écrivent a` propos des prochaines municipales de La Baule. Et, encore une fois, ce sont toujours les mêmes. Qui se répondent entre eux. Comme s'ils étaient aussi seuls sur les réseaux sociaux qu'ils le sont a` la Baule.
Et l'on se rassure en se disant qu'ils ne sont pas trop nombreux. Pas assez en tout cas pour perturber le processus démocratique des élections municipales de La Baule en 2020.

Un dernier conseil pour les candidats victimes des hystériques névrosés du commentaire sur les réseaux sociaux (commentaires qui sont leur seule raison d'exister) : "Ne vous formalisez pas trop mais notez bien les noms. Ca peut toujours servir !"




Donc, entre La Baule fantasmée (qui finit par rendre agressif ceux qui vivent mal la dissonance cognitive entre réel et fantasme) et La Baule réelle, c'est deux Baules qui se côtoient sans se fréquenter.

Un dernier exemple avant de passer aux photos qui prouvent notre théorie psycho-bauloise : ceux qui fantasment La Baule pensent que les hommes élégants baulois portent des costumes avec des noeuds papillons. La réalité, bien entendu, ce sont des tenues décontractées-chic sans cravates ni noeuds papillons, avec un pull jeté négligemment sur les épaules (et parfois sur sa veste) et, éventuellement, une écharpe de lin blanc ou beige autour du cou.
Mais un noeud papillon !?!?!?
N'importe quoi !




A suivre...

















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