COVID-19 ET NON-RESPECT DE LA QUATORZAINE DE 7 JOURS : QUELLES SONT LES SANCTIONS ?

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé le vendredi 11 septembre que l'isolement des personnes testées positives au coronavirus (ou des cas contacts en attente de résultats) était désormais de 7 jours (une septaine) au lieu de 14 jours auparavant après l'avis favorable du Conseil scientifique du Covid-19Cette période d'isolement raccourcie devrait favoriser une meilleure adhésion des cas concernés car "on constate qu'un grand nombre de Français ne respecte pas la quatorzaine", avait indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran le 8 septembre sur France Inter.

Premier constat : la période d'isolement n'est pas respectée par un grand nombre de Français. Cela étant dû sans aucun doute a` l'absence de contrôles systématiques des personnes en "quatorzaine" (désormais une "septaine"). Dans de nombreux pays européens, les contrôles sont systématiques et les sanctions sévères en cas de non-respect de l'isolement. En Pologne ou en Autriche, le non-respect de la période d'isolement mène directement en prison. Dans d'autres pays, de fortes amendes sont infligées en cas de manquement. Dans la plupart des pays européens, la police est habilitée a` contrôler les personnes en "quarantaine" (de 14, 10 ou 7 jours selon les pays).

L'absence de contrôles systématiques et l'absence de sanctions systématiques en France explique le grand nombre de personnes ne respectant pas la période d'isolement obligatoire. Encore une incohérence de plus dans la lutte contre le Covid-19.

Et cette absence de contrôles aboutit a` des situations comme celle-ci :

Certains contrôleurs de train continueraient d’aller au travail alors qu’ils seraient porteurs du coronavirus et ce, pour ne pas perdre une partie de leur salaire.

Alors que la France lutte depuis le mois de mars contre l’épidémie de Covid-19 et que le pays fait face à une circulation de plus en plus active du virus sur le territoire, des contrôleurs SNCF cacheraient leur contamination pour pouvoir continuer de travailler. L’information a été révélée par Le Parisien, lundi 28 septembre au soir : ces contrôleurs dissimuleraient leur état de santé afin de ne pas se retrouver en arrêt maladie, et ce afin de ne pas subir une perte importante de leur salaire. Car, la rémunération d’un contrôleur se constitue de deux éléments : une part fixe qui représente environ 70 % du salaire et une part variable d'environ 30% en fonction des jours de travail effectués (lors d’un arrêt-maladie, ces EVS (part variable) ne sont pas versées au contrôleur).  

Voilà une révélation qui ne manquera pas de faire parler. .

Le quotidien précise que, selon ses informations, en date du 27 septembre, la société de chemin de fer comptabilisait quelques 320 cas confirmés de coronavirus parmi ses employés et 600 cas contacts, sur un total de 14.000 cheminots employés. Impossible cependant d’obtenir un chiffre plus proche de la réalité compte tenu de ces fameux contrôleurs qui cachent leur état. Du côté des syndicats, on rechigne à évoquer la situation à visage découvert. À la fin du mois d’août toutefois, quatre cheminots œuvrant sur le réseau Ouigo avaient été confirmés comme positifs.

(source Capital : d'après des informations et un article du Parisien en date du 28 septembre 2020)




Avec combien de personnes un contrôleur positif au coronavirus est-il en contact tout au long d'une journée ? Tout au long d'une semaine ? Le simple chiffre du nombre de cas contacts possible fait frémir. 

Que déduire de tout cela alors que le coronavirus a déja` fait un million de victimes dans le monde entier et que le Covid-19 redouble de virulence dans de nombreux pays (dont la France) en cet automne 2020 ?

On peut en déduire que s'il n'y a pas plus de contrôles des personnes en quarantaine ou qui devraient l'être la seconde vague de coronavirus en France sera terrible et meurtrière.

Et pourtant, contactée par Le Parisien, la SNCF répond que « la sécurité des agents et des voyageurs est une priorité absolue avec laquelle personne ne peut transiger » et rappelle qu’un non-signalement de contamination peut relever du pénal pour mise en danger de la vie d’autrui.

Cacher que l'on est contaminé et faire prendre le risque aux autres d'être contaminés a` leur tour par le Covid-19 n'est pas un acte anodin : c'est un acte potentiellement criminel. Car le coronavirus tue.


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 



 

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

MON POISSON TOUT JUSTE ACHETÉ SENT L'AMMONIAC : C'EST GRAVE DOCTEUR ?

QUELS SONT LES VRAIS MÉTIERS D'AVENIR ?

CRÉATION D'ENTREPRISE : LES NOUVEAUX MÉTIERS RENTABLES ET PAS TROP FATIGANTS ! (PART 2)