LA BAULE : HISTOIRES INCROYABLES MAIS VRAIES (mémoires mémorables d'un Baulois) PART 178

Nous avions une amie qui avait toujours des soucis avec son ordinateur (bugs divers, mises a` jour, clics malheureux, etc...)

Cette amie avait une résidence secondaire a` La Baule mais vivait la plupart du temps a` Nantes. Elle ne travaillait pas puisqu'elle bénéficiait d'une confortable prestation compensatoire de la part de son ex-mari plus d'un héritage énooorme provenant de ses parents.

D'ailleurs, elle n'avait jamais travaillé. Pour elle, le travail, c'était vulgaire et bon pour les besogneux.

 

Elle nous invita un jour a` Nantes dans un de ces "dîners littéraires" ou` un invité de marque fait la promotion de son dernier ouvrage avant que les convives ne se jettent ensuite sur les canapés et les petits fours.

Il arrive parfois que l'invité soit plus spirituel et intéressant que les personnes présentes et ce fut le cas ce jour-la`. Les questions posées a` l'invité furent indigentes mais il eut la politesse de n'en rien laisser paraître.

Les participants se firent un point d'honneur a` acheter ensuite son dernier roman a` la fin du repas.

 

 


 Quelque temps plus tard, nous allons une fois de plus "déplanter" l'ordinateur de cette amie. Pendant que l'ordinateur "mouline", nous regardons les livres de sa bibliothèque et apercevons le livre du dernier dîner littéraire auquel nous avions assisté.

Au moment de partir, comme notre amie est occupée dans une discussion stratégique visiblement de la plus haute importance avec sa femme de ménage, nous lui disons simplement : "J'y vais. Je t'emprunte le livre de B. A bientôt." 

 

 


 Deux semaines plus tard, elle nous rappelle pour prendre un café (et déplanter une fois de plus son ordinateur). Nous en profitons pour lui rendre le livre emprunté.

 

Mais notre amie devient soudain cramoisie et le vernis de sa (prétendue) bonne éducation craque :

"Qui t'a permis de prendre ce livre dans ma bibliothèque ?

- Toi ! Je t'ai dit en partant il y a 15 jours que je te l'empruntais.

- Je ne m'en souviens pas du tout !

- Mais si ! Tu discutais avec ta femme de ménage a` ce moment-la`.

- Ne cherche pas de fausses excuses !

- Tout ce que je sais, c'est que je t'ai dit que j'empruntais ce livre. Si, ensuite, tu as des problèmes d'audition, je n'en suis pas responsable.

- Avec vous, les pauvres, c'est toujours pareil. Vous ne pouvez pas vous empêcher de chaparder !"

 

Nous avons préféré partir (pour ne plus jamais revenir). 

 

 


 En discutant de cette navrante histoire avec une amie de cette amie, nous avons découvert :

- qu'effectivement notre amie qui n'aimait pas les pauvres avait de réels problèmes d'audition (oreille gauche).

- que, sous ses airs de grande bourgeoise, elle n'avait aucune culture. Juste un vernis culturel assez léger puisque l'on nous a fait la confidence qu'elle ne lisait jamais de livres et que lorsqu'elle parlait d'un livre qu'elle trouvait "géniâââl", elle avait simplement lu la page de dos du livre qui résume le livre ou qui donne un exemple de ses meilleurs passages. Et qu'elle fréquentait les dîners littéraires juste pour "se donner un genre".

- que la pensée des riches dépassait parfois largement en pauvreté celle des moins favorisés ("les pauvres sont tous des chapardeurs", "les chômeurs sont tous des fainéants", "les gauchistes vont prendre le pouvoir en France en 2027, nationaliser nos entreprises et rétablir l'ISF", etc...)




A suivre...




Source illustrations : Topito et YB.












 

 

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