LES CONFIDENCES D'UNE VRAIE BAULOISE (PART 6)
"Bonjour Anne-Cécile. Tu t'es mise a` travailler ?
- Tu veux plaisanter ?
- Ah bon ! Tu m'as fait peur.
- Je ne travaille pas. Je savoure ma victoire.
- Quelle victoire ?
- J'ai gagné mon divorce.
- Bravo !
- Et j'ai gagné l'entreprise de mon ex par la même occasion.
- Non ?
- Si ! Et j'ai aussi récupéré la maison de La Baule, un des deux chalets de Megève plus le contenu du coffre de la banque dont j'avais gardé les clefs et les numéros.
- Mais tu l'as plumé ton ex ?
- Et pas qu'un peu ! Il méritait bien cela l'enfoiré.
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Parce que j'ai gagné un divorce pour faute. Jean-Edouard me trompait avec Marie-Chantal et toute La Baule se moquait de moi.
- Le salaud !
- Ah oui, tu peux le dire. Un beau salopard.
- Donc, tu as récupéré l'entreprise de ton ex avec le reste comme prestation compensatoire et dédommagement de l'affreuse épreuve que tu as traversée.
- Ah non ! J'ai droit en plus a` une prestation compensatoire. Il me doit bien cela.
- Mais maintenant que tu es PDG de l'entreprise de ton ex, tu t'y connais un peu en usinage de moules a` gaufres pour pouvoir lui succéder ?
- Non, je n'y connais rien du tout mais je ne vais certainement pas prendre des cours du soir pour me mettre au parfum. Je vais installer mon amant dans le fauteuil directorial.
- Tu as déja` un amant ? Eh bien, tu n'as pas perdu de temps !
- Non. L'amant, je l'avais déja` bien avant mon divorce.
- Mais tu viens de me dire que c'est ton ex qui t'avait trompée ! Et que tu avais demandé le divorce pour faute.
- Oui. Avec Marie-Chantal, on l'a bien piégé.
- Comment cela ?
- Eh bien, je voulais officialiser ma relation avec mon amant depuis longtemps mais si j'avais quitté Jean-Edouard, je n'aurais pas eu grand chose. Une petite pension de misère. Enfin, pas assez pour assurer mon train de vie habituel. Il fallait trouver une astuce pour plumer Jean-Edouard en beauté.
- Et tu as fait quoi ?
- Comme il lorgnait sur Marie-Chantal depuis pas mal d'années, j'ai passé un marché avec Marie-Chantal : tu te tapes Jean-Edouard, je fais constater qu'il me trompe, je demande le divorce pour faute, j'encaisse le gros lot et je te file 40 briques.
- Et Marie-Chantal a accepté ?
- Oui, évidemment. Tu sais, 40 briques, ça ne se refuse pas et Marie-Chantal n'a pas eu la chance de faire un divorce aussi avantageux que le mien.
- Finalement, tout le monde est content sauf Jean-Edouard qui a été obligé de lâcher pas mal de lest.
- C'était un connard.
- Ca excuse un peu.
- Au lieu de parler de Jean-Edouard, viens donc plutôt voir la nouvelle Bugatti que je viens d'acheter. Tu vas me dire si j'ai choisi la bonne couleur."
A suivre...
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