MARCHÉ DU NAUTISME : C'EST PAS LA JOIE !

Les ventes de bateaux ne se portent pas trop bien en 2025 en France. Elles sont même en chute libre.

Les raisons en sont multiples :

- incertitudes économiques.

- incertitudes géopolitiques.

- forte inflation du prix des bateaux.

Pour une fois, la courbe en creux des ventes des bateaux de plaisance suit celle des automobiles.

Serait-ce juste une coïncidence ?

Pas forcément car le ralentissement des ventes de bateaux ou de voitures semble obéir a` des raisons communes :

- trop forte augmentation depuis 6 ans du prix des voitures neuves et des bateaux de plaisance.

- important décalage entre les modèles proposés et les attentes du public : tentatives d'imposer les véhicules électriques dans le secteur automobile alors que les acheteurs recherchent plutôt encore majoritairement des voitures thermiques ou des voitures hybrides. Concernant les bateaux, fuite en avant en multipliant les modèles et les innovations au lieu de s'appuyer sur des valeurs sûres (comme Renault l'a fait dans le secteur automobile, par exemple, en relançant une nouvelle version de sa Renault 5) mais aussi surmotorisation des bateaux et multiplication des options renchérissant fortement le prix final des bateaux.

Le marché automobile et le marché du bateau de plaisance semblent avoir oublié les bases du marketing : on conçoit des produits en fonction des attentes des consommateurs. Pas en fonction de ce qu'on a envie de produire (politique de l'offre) ou de ce qu'on croit qu'il est bon de produire.

Concernant les prix de vente, les acteurs du marché automobile et du marché nautique se défendent : tout a augmenté a` cause d'une forte inflation (matériaux, matières premières) et il a bien fallu répercuter ces augmentations sur les prix de vente.

Sauf que si les prix de vente semblent inabordables ou excessifs pour les consommateurs, cela ne changera rien a` la problématique : il faut concevoir des modèles plus abordables répondant aux attentes et aux souhaits du public.

Et il faut arrêter la course aux innovations technologiques qui renchérissent le prix des voitures et des bateaux sans apporter de véritables satisfactions aux utilisateurs : qui utilise plus de 20 % des fonctions disponibles dans les nouvelles voitures ? Qui sait utiliser tous les gadgets électroniques proposés ? Qui a envie d'apprendre a` utiliser tous ces gadgets ?

Bref, il faut revenir aux fondamentaux lorsqu'on est dans une période d'incertitudes : produire en fonction de ce que souhaite le consommateur.

Cela fait des décennies que la grande distribution colle au plus près des attentes des consommateurs mais le marché de l'automobile et le marché du nautisme semblent plus préoccupés par la vitrine commerciale des innovations et des nouveautés que par les souhaits réels des consommateurs : par exemple, on peut constater le fossé qui existe entre le matraquage médiatique et publicitaire fait autour des véhicules électriques et leur réelle part de marché en France (2 % du parc automobile total dont une grande part de véhicules d'entreprises).

Le marché automobile traverse une crise et le marché du nautisme pourrait bien aussi en traverser une.

La solution est pourtant simple : coller aux attentes des acheteurs/consommateurs.